L’art, une partie d’elle

Les étudiants du Lycée René Cassin, ont eu l’immense honneur de rencontrer des artistes de la galerie AIDA, avec laquelle le lycée est en partenariat. La rencontre avec les artistes nous a permis d’en savoir plus sur la manière dont ils réalisent leurs œuvres. Deux étudiantes sont parties à la rencontre de Geneviève Nicolet-Woelfli.

Avec quoi faites-vous vos œuvres ?
« En ce moment je travaille avec de la cire d’abeille, donc ce sont des apiculteurs qui me la fournisse. Il existe plusieurs couleurs différentes, elles sont toujours un peu sales car lorsqu’elles sont ramassées il y a de la terre etc… Cette cire est fabriquée lorsque les apiculteurs font fondre les cadres avant de récolter le miel. Donc cette cire il faut la filtrer pour la rendre propre, je la fais chauffer et je la passe à travers des collants pour que toutes les impuretés restent sur le collant. Ensuite je la mélange avec d’autres produits comme de la résine et d’autres cires qui sont des cires qui proviennent d’arbres comme le carnauba par exemple. Et je travaille beaucoup avec des bougies comme celles d’Ikea.
Pour travailler la cire, j’utilise mes instruments de travail qui sont : un bac à cire épilatoire, une plancha, un réchaud, un décolleur de papier peint (chaleur très chaude 180°) et un fer à repasser. Pour que la cire brille, j’utilise du papier de soie, donc je frotte le papier contre la cire. »

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Les cires d’abeilles et autres

Depuis combien de temps faites-vous de l’art ?
« Depuis toujours, je sais faire que ça, je pense que l’on peut appeler ça une passion. Quand j’étais petite je dessinais et je faisais des cours à mes copains et copines.
Ensuite j’ai fait mes études, je suis allée à l’école des beaux-arts et j’ai été professeure d’arts plastiques. À partir de ma retraite j’ai consacré pas mal de temps à la réalisation de mes œuvres. »

Combien de temps consacrez-vous pour réaliser une œuvre ?
« C’est compliqué à dire, je dirais que je mets minimum une semaine pour un petit tableau mais cela peut aussi se prolonger sur un mois. Je travaille dessus tous les jours, des fois deux heures ou tout un après-midi. Des fois je me dis que ce tableau est fini, mais il m’arrive de travailler dessus encore ne serait-ce que quelques heures et cela dépend de ce que je vois. »

Pour vendre vos œuvres vous les mettez sur site Internet ?
« Non, j’expose principalement à la galerie mais nous allons avoir un site Internet où l’on va pouvoir mettre les œuvres pour qu’elles puissent être vendues. »

Est-ce que lorsque vous réaliser vos œuvres vous voulez faire passer un message ?
« Mes travaux sont surtout poétiques, je pense qu’ils reflètent une certaine paix, sérénité, le bonheur de vivre. Je n’ai pas vraiment un grand message social à faire passer. »

Jusqu'au bout du monde
« Jusqu’au bout du monde » 40 x 30 cm

Qu’est-ce que la peinture pour vous ?
« Pour moi, la peinture est un lieu de sérénité, pas un lieu de combat, par contre le combat je le mène, par exemple avec les outils que j’utilise comme le fer à repasser, avec le fond il faut réussir à trouver l’outil qui nous plaît. Le combat est toujours là avec les arts plastiques, les matériaux. »

Parmi toutes vos œuvres laquelle est votre préférée ?

« Honnêtement, je ne peux pas répondre car je ne sais pas, c’est comme si vous me demandiez quelle est ma couleur préférée. Je suis incapable de répondre à cette question (en souriant). J’ai beaucoup peins et je ne me souviens pas de tout ce que j’ai fait. À chaque exposition, il y en a toujours que l’on préfère. »

Qu’avez-vous ressenti après votre première exposition ?
« Ma première exposition était à Paris, c’était bizarre car c’était quelque chose qui me tombait du ciel. J’ai gagné un gros concours dans une exposition dans une grande galerie à Paris mais je n’étais pas du tout prête pour faire une exposition. Du coup j’ai pris tout ce que j’avais et j’ai eu l’impression de tomber au milieu d’extraterrestres (en rigolant). À cette exposition j’avais 21 ans et je ne savais pas du tout où je mettais les pieds. Après je n’ai plus fait d’expositions.
J’ai participé à une grande  exposition à Bischheim, c’était en 1998 et j’étais extrêmement contente car j’étais assez fière, je trouvais que c’était très beau. C’est pendant les expositions qu’on se rend compte de notre travail, quand il est bien exposé, dans un bel endroit avec de la lumière, on se dit « waouh, que c’est beau c’est moi qui ai fait ça ? ». On pourrait dire qu’il s’agit d’une espèce d’admiration d’enfant, mais après petit à petit nous avons un regard critique en se disant « à tient j’aurai pu faire çà mieux… ». Mais sur le moment on est toujours étonnés parce que l’on a toujours très peur de ce que les gens pensent.
Pour moi une exposition c’est comme  se mettre à nu. Quand on expose, on estime que l’on est bon, capable et donc on va le montrer. Et là si nous ne sommes pas bon, on se ramasse, on a peur. Par contre au dernier moment on se dit « d’accord j’expose mais est-ce que ça va vraiment être bien, qu’est-ce qu’ils vont penser les gens ? » Donc dans une première exposition il y a toujours ce truc qui est angoissant, la veille on ne dort pas très bien mais même les jours avant. »

Voici le site internet de l’artiste : http://www.genevieve-nicolet-woelfli.odexpo.com/

Hoda Beengaied et Elisa Schubnel 1TCOM

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