Une rencontre au fil du pinceau.

Deux étudiants du lycée René-Cassin sont allés à la rencontre de deux artistes de la galerie AIDA située à Strasbourg. Ils ont pour objectif durant cette année de participer à la  communication de la galerie.
Les artistes, Germain Sieffert et Daniel Jung (Peintres-Sculpteurs), ont été interviewés au sein de la galerie AIDA.

Comment avez-vous connu l’AIDA ?
Daniel Jung: Je l’ai connue par réputation.  Elle a été créée en 1905 et se situait à l’Ancienne Douane. Il y a 40 ans il y avait des expositions d’artistes professionnels.

Depuis quand êtes-vous membre de l’AIDA ?
Germain Sieffert: Pour entrer à l’AIDA, il faut postuler puis passer devant un jury et surtout avoir un certain niveau pour être accepté.
Je suis membre de l’AIDA depuis que j’ai 50 ans environ. J’expose depuis 25 ans.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’intégrer l’AIDA ?
Daniel Jung: L’AIDA possède une galerie qui permet d’exposer à Strasbourg. C’est une reconnaissance de faire partie de l’AIDA, vous faites un peu partie de l’élite.
Faire partie de l’AIDA signifie que vous avez atteint un certain niveau d’art.

Quand et pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’art ?
Germain Sieffert: Je peins depuis petit. C’est une passion, mais je ne vis pas de ça, j’ai toujours eu un métier à côté.

Combien de temps par semaine consacrez-vous à votre art ?
Daniel Jung: Je ne compte pas le temps. C’est par période, quand j’en ressens l’envie. C’est très variable, parfois pendant 15 jours d’affilée je ne fais rien, puis après tous les soirs.
Si par exemple je commence une sculpture, je peux y passer 40 à 50 heures de travail. Pour une pièce comme celle-ci (cf photo ci-dessous), il faut un mois.

Sculpture de Daniel Jung - Photo: Bernhard Mathieu
Sculpture de Daniel Jung – Photo: Mathieu Bernhard

La peinture prend moins de temps, tout dépend de ce que l’on veut exprimer. On n’est pas toujours satisfait de notre travail. C’est pas toujours réussi il ne faut pas croire.

On peut voir que vous avez tous les deux un style à vous, est-ce que vous l’avez depuis que vous avez commencé ?
Germain Sieffert: Non, avant j’étais beaucoup plus dans le figuratif.

Sinon depuis quand avez-vous trouvé votre style et votre évolution a-t-elle été rapide ?
Daniel Jung: C’est à force de travailler, il faut savoir qu’à un certain moment, on s’ennuie quand on sait faire quelque chose.
À présent c’est de l’art abstrait, mais c’est plus compliqué que le figuratif.

Comment arrivez-vous à lier votre loisir et votre activité professionnelle ?
Germain Sieffert: Je suis à présent retraité. Du moment qu’on aime ce que l’on fait on ne compte pas le temps qu’on y consacre.

Cela engage-t-il beaucoup de frais de faire de l’art ?
Daniel Jung: Cela engage des frais parce qu’on est dans une galerie, il y a la location à payer, il faut informer les personnes avec des cartons d’invitation. Les salons ont également un coût. Le matériel pour les œuvres doit être acheté mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus conséquent.
Après si on arrive à vendre on compense, on arrive même à gagner un peu d’argent, mais il faut être en règle avec le fisc.

Est-ce que vous vous imaginez toujours sculpter/peindre à long terme ?
Germain Sieffert: Oui,  c’est une passion. J’ai déjà exposé dans le sud de la France, en Allemagne, et dans des salons.

Etes-vous autodidacte ou avez-vous pris des cours ?
Daniel Jung: J’ai pris des cours. Car au bout d’un moment on stagne un peu dans ce que l’on fait et le regard des autres est toujours très intéressant.
Mais c’est clair qu’il faut avoir des facilités, c’est comme un don, il y a des gens qui sont plus doués que d’autre. 

Daniel Jung (à gauche) et Germain Sieffert (à droite) entouré de leurs œuvres. Photo: Mathieu Bernhard
Daniel Jung (à gauche) et Germain Sieffert (à droite) entourés de leurs œuvres. Photo: Mathieu Bernhard

Page Facebook de la galerie
Site web de la galerie AIDA

Bernhard Mathieu
Tiffany Collet

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