Vérok Gnos et ses petits bouts de monde

Qui a dit que les étudiants n’aimaient pas
l’art ? La Galerie AIDA et le Lycée René Cassin se sont donnés pour objectif de sensibiliser les élèves à l’art, et, pour ce faire, s’immerger dans le quotidien d’un(e) artiste. Voici l’interview de Vérok Gnos, une peintre et sculptrice passionnée par la nature que deux étudiantes ont pu suivre le temps d’un après-midi.

Est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots ?
Mon nom d’artiste est Vérok Gnos, pourquoi ce nom bizarre ? Parce qu’en réalité je m’appelle Véronique, mon nom de jeune fille commence par un K, et Gnos est mon nom marital. C’est difficile de  signer un tableau avec un nom aussi long, je l’ai un petit peu rétréci.

Qu’est-ce qui vous a amené vers l’art ? Etes-vous autodidacte ou avez-vous pris des cours ?
L’art était en moi depuis toujours. J’ai pris des cours aux Beaux-Arts à Strasbourg et j’ai continué toute seule. J’ai fait des études, mais cela ne suffit pas, il faut toujours chercher.
Où chercher ? C’est-à-dire faire toutes les expos, aller au musée, se documenter, car rien ne va tout seul. L’art est toujours en progression, il n’est jamais statique.

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Une collection impressionnante de pigments -Vidéo : Charline Salviac

 

Quelles sont vos inspirations ?
J’aime beaucoup la nature parce qu’elle est riche de lumières, de teintes, elle est inépuisable comme thème. Et en plus ce sont des thèmes qu’on peut actuellement qualifier de démarches.
Je peins des petits bouts de monde, c’est aussi une manière de dire aux gens « Attention à cette nature fragile ».

Est-ce que vous rencontrez des difficultés lorsque vous créez vos oeuvres ?
On a toujours des difficultés, dans toute la vie et dans tout ce qu’on fait. Rien ne vient tout seul.

Combien de temps mettez vous approximativement à réaliser une oeuvre ?
Je sais quand je commence mais je ne sais jamais quand je finis. Il faut prendre du temps pour réaliser les choses, et actuellement on voit que cette histoire de temps est très compliquée car tout le monde veut tout, tout de suite, donc ce côté patience, prendre son temps dans la réflexion ou la réalisation est un petit peu difficile dans notre contexte actuel.

Un atelier haut en couleur - Photo : Charline Salviac
Un atelier haut en couleur – Photo : Charline Salviac

 

Avez-vous déjà collaboré avec un autre artiste sur une oeuvre ?
Nous avons déjà fait des échanges d’oeuvres, c’est-à-dire travailler ensemble sur le même projet. Nous avons réalisé une biographie d’un poète journaliste alsacien, à quatre mains, c’est-à-dire une écrivait la biographie, m’envoyait le texte, je faisais la première maquette et la troisième personne gribouillait sur la maquette pour l’achever.

Vivez-vous de votre art ou avez-vous un métier à côté ?
J’avais un métier à côté, j’étais art thérapeute. On ne vit pas de l’art, à moins d’être très prestigieux. On survit parfois, mais on n’en vit pas, pas de nos jours.

Depuis combien de temps êtes-vous membre de la galerie AIDA ? Exposez-vous ailleurs ?
Depuis 2011 il me semble. En effet, je fais partie de la GEDOK Karlsruhe, j’ai un réseau au niveau de l’Allemagne et j’ai également déjà exposé en Suisse.

Site Internet de l’artiste
Site Internet de la galerie AIDA

Emilie SCHOEPFF et Charline SALVIAC, 1TCOM

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