Le camp de Dachau

Visite du camp de Dachau

Dachau est l’un des camps de concentration les plus connus en Allemagne. C’est le premier camp de concentration, qui a été construit dans le but d’affirmer le pouvoir des nazis. 

L’entrée dans la cour du camp de concentration

Lors de l’entrée dans le camp, nous n’avons pas pu lire « Arbeit macht frei » sur le grand portail., car la porte a été volée fin 2014, comme cela avait été le cas il y quelques mois à Auschwitz… Preuve que le monde ne tourne toujours pas bien rond… Cette phrase, reprise par le Général SS Theodor Eicke, était auparavant utilisée pour les politiques de grands travaux dans le but de lutter contre le chômage. Les nazis ont repris cette phrase pour refléter leur propagande et présenter le camp de concentration comme un simple camp de redressement par le travail.

 

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Le bâtiment de l’attribution des numéros et des insignes aux déportés

Nous sommes ensuite entrés dans un bâtiment où les Häftlinge (déportés) étaient rassemblés pour recevoir leurs numéros et leurs insignes en allemand. Pour ceux qui ne comprenaient pas l’allemand, la mort était quasiment assurée. Les Häftlinge qui étaient dans ce bâtiment étaient en quelque sorte les plus chanceux, car ce bâtiment étaient aussi occupé par des surveillants nazis qui y travaillaient. Et, là où des surveillants travaillaient il y avait du chauffage, donc les Häftlinge en bénéficiaient aussi.

Les conditions de vie et d’hygiène au camp

Les conditions d’hygiène et de vie étaient très primaires. Ils étaient juste couverts par un vêtement en coton qui ne protégeait pas du vent, du froid ou encore de la pluie. Leurs chaussures étaient en bois, rarement à la bonne taille et souvent inconfortables mais ceux-ci ne s’en plaignaient pas pour autant ; car c’était mieux que de ne rien avoir aux pieds. Ces chaussures étaient pratiques pour les SS car ceux-ci pouvaient entendre si les Häfftlinge travaillaient en entendant le bruit du bois sur les pavés .Les Häftlinge pouvaient parfois se doucher mais la température de l’eau dépendait de l’humeur des dirigeants ; une fois l’eau était glacée et à la seconde qui suivait, elle atteignait une température de 80°. Les assiettes, couverts et gobelets étaient très basiques, quand ils en avaient. Certains travailleurs gravaient leurs noms dessus pour ne pas se les faire voler.

Au quotidien, les nazis trouvaient toujours un moyen de tourner la situation en leur faveur. Par exemple, si les chaussures étaient sales, les surveillants battaient les Häftlinge car elles étaient sales. Et si elles étaient propres, les surveillants les battaient en disant qu’ils ne travaillaient pas assez. .

Le camp de Dachau

 

Le couloir de la mort dans la prison

Un grand, étroit et lugubre couloir composé de nombreuses petites pièces autour était le lieu où les Häftlinge pouvaient être enfermés pendant des heures dans le noir. De l’extérieur du bâtiment, les fenêtres sont séparées les unes des autres et laissent penser que les prisonniers ont une cellule assez grande. Or une fois à l’intérieur, on réalise que c’est très petit et que ce n’est pas seulement un Häftlinge qui est dedans mais plusieurs Häftlinge. Même dans la prison, la propagande fait loi : on s’efforce de montrer que chaque cellule dispose du chauffage, mais comme pour les douches, ce ne sont pas les Häftlinge s qui vont l’utiliser à leur guise, mais au contraire ce sont les surveillants qui vont décider ou non de son utilisation. Certains Häftlinge étaient parfois enfermés pendant des jours et des mois dans le noir, et de ce fait, ils perdaient la vue lorsqu’ils sortaient de la cellule sans y être préparés et donc, de fait, toutes chances de survie au camp.

Le camp de Dachau

 

La dégradation des lits au fil des années

Puis nous avons visité les baraques où vivaient les Häftlinge Au début, lors de la création du camp, les lits étaient plus ou moins bien disposés dans le sens où la place était suffisante pour dormir. Ils étaient sur trois étages avec des échelles pour y grimper et des séparations entre chaque couche. Puis, au fur et à mesure des années qui passèrent, les conditions pour dormir se dégradèrent. Les lits étaient de plus en plus petits et inconfortables, et vers la fin de la guerre, les lits ne suffisaient plus pour tous les travailleurs et ils s’entassaient pour pouvoir tous dormir, jusqu’à 500 dans une pièce prévue pour 80…

 

Les lieux de la mort

Ensuite, nous avons vu les fours crématoires. Il n’y eu qu’un crématoire utilisé à Dachau, utilisé pour faire disparaître les personnes qui ne sont plus utiles au camp comme les personnes âgées, ou les hommes ou femmes n’ayant plus de force pour travailler et faire ce que les surveillants leur demandaient. Car les Häftlinge devaient par exemple construire d’autres bâtiments au sein du camp comme par exemple la construction d’une grande et longue bâtisse, la chambre à gaz, qui était censée servir à l’extermination de milliers de personnes d’une façon plus rapide, comme ce fut le cas dans d’autres camps.

Cette bâtisse était composée de plusieurs salles. La première aurait servi à faire entrer les Häftlinge nouvellement arrivés au camp de Dachau et leur dire qu’ils allaient prendre une douche. La deuxième était celle où les travailleurs auraient dû se déshabiller. Et la dernière était la chambre à gaz. Au lieu de prendre une douche, du gaz serait entré dans la pièce et aurait tué toutes les personnes à l’intérieur. Des Häftlinge auraient attendu dans la salle d’à côté pour récupérer les corps et auraient dû les mettre dans le crématorium d’à côté. Cette bâtisse n’a jamais était utilisée. On ne sait toujours pas pourquoi elle n’a jamais été utilisée, et d’après une photo, à l’arrivée des Américains en 1945, les corps étaient empilés devant la bâtisse et non à l’intérieur.

 

Un mystère et une incompréhension de plus planent donc sur Dachau…

 

Cette période d’horreur et de déshumanisation a eu un impact important sur les générations futures. Nous qui avons visité ce camp, nous pensons – qu’en l’honneur de ceux qui ont vécu cette horreur et de ceux qui se sont battus pour en venir à bout – qu’il est de notre responsabilité d’agir et de faire en sorte que tout le monde sache ce qui s’est réellement passé afin de ne plus jamais refaire les mêmes erreurs et surtout de mettre la dignité de chaque être humain au cœur de chaque décision.

Chloé et Sylviane (DCG1)

 

Une réflexion sur « Visite du camp de Dachau »

  1. Article très passionnant sur les camp de concentration, une partie de l’histoire du nazisme. Très sympathique aux élèves de partager des expériences aussi intéressantes et aussi marquante.

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