Les étudiants en première année de BTS Communication se sont rendus au cinéma pour regarder un des plus grands chefs-d’œuvre signé Charles Laughton.
Ce jeudi 7 décembre, les étudiants en communication se sont rendus au cinéma STAR Saint-Exupéry de Strasbourg pour regarder « La Nuit du Chasseur », un grand film réalisé par Charles Laughton.
UN CHEF D’ŒUVRE DES ANNÉES 50
«La Nuit du Chasseur», de son titre original The Night of the Hunter, sort en 1955. Ce chef-d’œuvre est l’adaptation d’un roman de David Grubb paru en 1953, qui s’inspire de Harry Powers, un tueur en série ayant sévi dans la ville où vivait l’auteur et qui dépeint la crise économique du début des années trente.
Le film n’appartient pas à un genre défini, mais oscille entre le polar, le film fantastique et onirique, ce qui explique en partie son échec auprès du public à sa sortie.
UNE AFFAIRE D’ARGENT
Le film se déroule aux Etats-Unis durant la Grande dépression des années 30. Ben Harper (Peter Graves), un père de famille condamné à la pendaison après un braquage qui tourne mal, rencontre dans sa cellule Harry Powell (Robert Mitchum), un faux prêcheur qui n’a que la parole de Dieu en bouche, et dont la principale occupation et de séduire des veuves puis de les assassiner afin de voler leur argent.
Après la mort de Harper, Monsieur Powell est à la recherche de l’argent qu’il a volé, mais seuls ses enfants, Pearl (Sally Jane Bruce) et John (Billy Chapin) savent où il est caché mais ont prêté serment de garder le secret. Powell s’intéresse alors au trésor laissé par Ben, et, aussitôt libéré, se rapproche de sa veuve, Willa (Shelley Winters), et des deux enfants. Pour mettre la main dessus, Powell va séduire Willa et l’épouser, mais John n’est pas dupe et va tout mettre en œuvre pour le protéger. Un poursuite s’engage alors entre Harry Powell et le garçon.
NOTRE AVIS ?
Le film a beaucoup plu, malgré qu’il soit en noir et blanc et pas de l’époque actuelle. Au contraire, le réalisateur a su lui apporter un côté moderne pour l’époque, et la mise en scène grandiose en fait un thriller qui ne nous laisse pas souffler un instant.
Le jeu d’acteur incroyable, et la présence magnétique de Robert Mitchum incarnant un personnage complexe de prêcheur manipulateur et fou, porte cette ambiance sombre présente tout le long du film sous fond de crise de 1929 dans la cambrousse américaine. Le graphisme étudié souligne les contrastes glaciaux du noir et blanc. Ils mettent en valeur la pureté du mal absolu d’un monsieur Powell diabolique, et la pureté de l’innocence des deux enfants ; deux contrastes très bien représentés dans le film.
Le film offre une quantité d’images inoubliables parfois menaçantes, notamment lorsque l’ombre du pasteur se projette sur le mur de la chambre des enfants, parfois oniriques, comme dans la scène où le cadavre de la mère est découvert et représenté de façon gracieuse, donnant ainsi un film à l’ambiance plus fantastique qu’à un polar.
Le film est très imprégné du monde de l’enfance, le film reprend en effet la poésie naïve lors de la fuite des deux enfants au clair de lune sous un ciel étoilé, le long de la rivière, accompagnés d’animaux et de la nature qui défilent. Ce caractère offre alors au film une autre dimension très plaisante et magnifiquement bien mise en scène.
QU’EN ONT PENSÉ LES ÉLÈVES ?
« Le film était vraiment très intéressant, c’est un des seuls films en noir et blanc qui m’a plu. Le personnage principal (Robert Mitchum, alias Monsieur Powell) était surprenant car il n’avait pas une carrure de méchant, alors que c’était son rôle, il ne suscitait pas la peur mais presque de l’attirance. » Ilana Trutt
« Je l’ai beaucoup aimé, c’est un film qui mène à une réflexion. Il y a selon moi une morale tout le long du film qui montre que les adultes doivent garder leur place d’adulte, protéger leurs enfants et leur faire confiance. » Rebecca Hashemizadeh
«Je n’ai pas l’habitude de regarder des films en noir et blanc, je pensais donc qu’il allait être ennuyeux alors que ce n’était pas du tout le cas au contraire, il était très intéressant.» Mathilde Caplier
Johanna Daull et Victoria Koch, 1TCOM