Le stress ou encore les soucis financiers impactent sérieusement les jeunes.
Physiques, morales ou bien encore financières, nombreuses sont les retombées de cette situation sur les étudiants. La précarité chez les étudiants est une réalité qui existe depuis longtemps, mais qui s’est aggravée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, depuis la fermeture des universités le 16 mars dernier, les cafétérias et restaurants universitaires ne sont plus en capacité d’assurer la restauration des étudiants.
Ils doivent aujourd’hui acheter eux-mêmes leurs aliments. Ce qui est souvent plus cher. L’absence de travail est également un facteur accentuant cette précarité. La difficulté à trouver des jobs saisonniers ou encore la fin des jobs étudiants se réalisant en même temps que le cursus scolaire ont entraîné une baisse voire une suppression des revenus des étudiants. Ces revenus sont essentiels, car ils permettent de payer les loyers, les abonnements de tram / de train ou encore les repas.
Un stress constant
En plus des soucis financiers, le stress accumulé par ces jeunes est également source de désagréments. Dès la fermeture des écoles et universités, les étudiants ont dû apprendre à leurs dépens et dans un temps-record à réaliser les cours en distanciel et ainsi à travailler en autonomie. L’inégalité des conditions de travail à domicile, telle qu’une mauvaise connexion internet ou encore un matériel inadapté, complique la réalisation des cours en télétravail, les rendant même impossibles pour certains étudiants.
Les sentiments de difficultés et d’insécurité engendrent de nombreux problèmes, en particulier au niveau de la santé. “Il y a un peu moins d’un mois, j’ai eu ma première crise de panique en plein cours. Le déclencheur de cette crise a été un surplus de pression concernant nos diplômes de fin d’année ou encore nos différents oraux à préparer. Étant de nature peu stressée, je ne savais donc pas comment réagir face à cette situation, ni même comment gérer et diminuer mon stress.”, indique Mylène Eichler, étudiante strasbourgeoise en deuxième année de BTS Communication.
En plus du stress durant les heures de cours, celui-ci est également présent chez l’étudiant dans sa vie en général. Selon Laetitia Ulrich, une jeune étudiante, le stress est surtout présent lorsqu’elle rentre chez elle : “Il m’arrive fréquemment de pleurer le soir afin de relâcher la pression, ou encore de faire des insomnies. J’ai recours à de l’homéopathie afin de diminuer mon stress et m’apaiser. La distinction entre les études et ma vie privée devient presque impossible, il m’est donc impossible de me détendre même lorsque je rentre chez moi.”
Une étude qui parle d’elle-même !
Selon une étude de la fédération des associations générales étudiantes réalisée par Ipsos, 73% des jeunes déclarent avoir été affectés sur le plan psychologique, affectif ou physique et 23% d’entre eux disent avoir eu des pensées suicidaires durant cette période. De nombreux étudiants se plaignent de la situation actuelle, déplorant un manque de prise en compte de leur situation et donc d’adaptation à celle-ci.
Clara Baltazar