C’est à la galerie AIDA que nous avons rencontré Brigitte Wagner lors de son exposition avec l’artiste Pinto. L’artiste nous a alors plongés dans son monde regorgeant de poésie orientale conçus tout particulièrement pour nous inviter au voyage. Elle s’est prêtée au jeu des questions-réponses avec nous. Le dépaysement fût total !
Depuis combien de temps peignez-vous ?
Depuis toujours.
Quels sont vos outils de travail ?
Je peins avec des pinceaux et de la gouache sur une surface lisse.
Avez-vous fait une formation ou avez-vous appris toute seule à peindre ?
J’ai toujours aimé peindre depuis mon plus jeune âge. Je suis autodidacte, je n’ai jamais suivi de formation mis à part le cours d’art plastique au collège. Ma passion s’est concrétisée en 1984.
Combien de temps mettez-vous à réaliser une œuvre ?
Je mets environ quatre-vingt heures à réaliser une œuvre.
Quel est votre espace de travail ?
Je peins chez moi, dans mon salon.
Combien de temps mettez-vous pour réaliser un ensemble de tableaux afin de les exposer ?
Il me faut trois ans pour faire un ensemble.
À combien d’expositions avez-vous participé ?
Ma première exposition a eu lieu en 1986. Il s’agit actuellement de ma troisième exposition.
Vendez-vous toutes vos œuvres à chaque exposition ?
Oui généralement.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
J’ai habité pendant longtemps à l’étranger, quatre ans en Iran et dix ans au Maroc. J’ai suivi mon mari. J’ai également voyagé à Istanbul, en Turquie, à Jérusalem, à Pétra, au Tibet, au Népal et en Indonésie.
Lorsque j’ai quitté l’Iran, les paysages me manquaient terriblement, j’ai alors voulu les peindre sous forme de miniature.
Je retranscris dans mes peintures les paysages que j’ai pu observer lors de mes voyages.
Comment procédez-vous pour réaliser un tableau ?
Lorsque je me promène, je prends des notes des paysages, des maisons, des palais, des montagnes.
Je regarde d’un coté puis de l’autre. Je peins alors ce que j’ai vu, et je mets à plat mes paysages. Il n’y a aucune perspective dans mes peintures, on survole. Ces peintures retranscrivent mes promenades, avec un certain décalage avec ce que l’on pourrait voir.
Quelle est l’étape que vous préférez le plus dans la réalisation d’une œuvre ?
Ce que j’aime c’est que lorsque je commence à peindre je n’ai aucune idée du résultat. Je pars d’une idée, d’un détail cela peut être un palais, un tapis ou encore une couleur qui m’inspire. Je me rappelle de la fois où une amie m’a donné une gouache turquoise. J’ai tout de suite aimé cette couleur et j’ai commencé à peindre. Je pars donc d’un détail et j’en rajoute d’autres, j’agrandis également les détails qui me plaisent le plus.
Vous laissez donc une grande part à votre imagination ?
Entièrement. J’aime cette liberté, je laisse mon imagination l’emporter…Je vous avoue que je me surprends moi même à la fin d’une œuvre.
Vous ne peignez jamais de personnages ?
Non jamais. Je ne veux pas fier mes tableaux. Je peins tout de même régulièrement des oiseaux, ils représentent la liberté et le voyage.
Avez-vous une œuvre préférée ?
J’aime les œuvres qui m’ont surprise. Celles dont je m’attendais le moins au résultat.
Gardez vous quelques œuvres chez vous, en « souvenir » ?
Non. Une fois que je les ai peintes je ne les garde pas. Elles m’ont pris tellement d’énergie qu’elles ne me font plus aucun effet. J’en ai fini avec elles, je les laisse partir.
Depuis combien de temps faites-vous partie de l’AIDA ?
Depuis 2003.
Quelles ont été les démarches pour vous faire connaître ?
J’ai toujours gardé mes tableaux pour moi, je ne voulais pas les exposer. Jusqu’au jour ou mon ami marocain me les a fait signer afin que je les expose. Il m’a donné un grand coup de pouce.
Vous avez également réalisé un livre. Pouvez-vous nous en dire plus ?
J’ai crée un livre qui suit mes voyages à travers mes œuvres. A côté de chaque tableau se trouve un poème réalisé par mon amie Odette During.
Cariani Clara
La Berge Clervie
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