Le 7 décembre 2016, nous avons eu l’occasion de rencontrer l’artiste Elizabeth Gartz dans son atelier à Strasbourg, dans le cadre d’un projet scolaire. L’entretien était centré sur sa vie personnelle, ses études et sa passion pour son métier.
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Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être peintre ?
Je viens d’une ville industrielle du Mexique nommée Monterrey, il y avait peut-être une ou deux galeries pas plus, je ne savais pas que l’on pouvait en faire un métier mais depuis petite j’ai toujours aimé la peinture. Le contact avec les couleurs et le dessin m’ont donnée envie d’être peintre. En janvier, cela fera six ans que je suis en France.
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Quelles sont vos inspirations ?
Tout ce qui m’entoure m’inspire. J’observe beaucoup et en particulier les gens, la nature, les couleurs. Mes voyages m’aident aussi à nourrir mes idées de création mais ce ne sont pas mes inspirations principales. Je ne voyage pas pour trouver des idées mais pour m’évader avant tout.
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Êtes-vous autodidacte ou avez-vous suivi une formation ?
Mes parents voulaient me faire connaître la culture et c’est à l’âge de douze ans que j’ai pris des cours avec ma voisine. C’est elle qui m’a dit d’aller prendre des cours chez un aquarelliste, ce que j’ai fait dès l’âge de quinze ans. Professionnellement, je peins depuis la fin du lycée.
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Effectuez-vous un autre métier à côté ?
Je fais de la gravure et je donne des cours de peinture pour adultes deux fois par semaine et j’accueille maximum cinq élèves chez moi.
Au Mexique, j’ai aussi travaillé avec des enfants handicapés. Chaque année je réalise un tableau avec un enfant handicapé.
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Quelles sont vos techniques de réalisation ?
Tout part du dessin. A partir de là, je fais de la gravure ou peinture sur papier. Pour mes tableaux, j’utilise surtout de l’huile et l’encaustique (à base de cire, technique de peinture qui utilise des couleurs diluée dans de la cire fondue, utilisée par les Egyptiens).
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Avez-vous toujours du plaisir à créer ?
Cela dépend beaucoup du temps, j’aime le soleil, mais généralement j’ai toujours du plaisir à peindre. Chaque jour, en avançant dans mon travail, j’ai envie d’évoluer davantage.
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Quel est le message que vous voulez transmettre à travers votre travail ?
Je ne le fais pas pour transmettre un message en particulier mais pour m’exprimer. C’est mon expression visuelle.
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Parmi toutes vos créations, laquelle est votre préférée ?
Je n’ai pas de préférence, ça change tout le temps. Il m’arrive même de détruire certains tableaux quand ils ne me plaisent plus ou de repeindre par-dessus.
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Quelles sont les difficultés que vous rencontrez lors de vos réalisations ?
Je ‘aime pas travailler sur une toile blanche, cela représente comme une peur de la « feuille blanche », le fait de ne pas avoir d’idées. C’est pour cela que je peins d’abord le fond de la toile, je commence une par une combinaison de couleurs dans ma tête.
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Combien de temps, en moyenne, vous faut-il pour achever une création ?
Le temps de réalisation varie selon mes créations, c’est pour cela que je me laisse une marge de dix à quinze jours pour être sûre de pouvoir exposer.
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Depuis combien de temps exposez-vous dans des galeries ?
J’aimerais bien exposer à Karlsruhe et pourquoi pas à ST’ART mais c’est assez onéreux.
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Dans ce métier, qu’est-ce qui est important pour vous ?
Pour moi, le plus important est de travailler tous les jours. C’est comme ça que les idées viennent pour mes futures œuvres. J’adore également la gravure.
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Quel est le prix de vos œuvres ?
Les prix varient en fonction de la taille et de l’œuvre. Par exemple, un tableau d’un mètre sur quatre-vingt centimètres vaut à peu près 1000€.
Salomé Kranzer, Carole Schlienger et Pascaline Grisnaux, 1TCOM.