Ce mardi 10 avril, les élèves de la classe du BTS Communication du lycée René-Cassin ont fait la visite du Struthof. Ils ont pu visiter le camp avec une guide-conférencière, Véronique Herbreteau qui leur a expliqué ce que fut le système concentrationnaire nazi.
L’histoire du Struthof
Le KL-Natzweiler est l’un des camps les plus meurtriers du système nazi, près de 22 000 déportés y sont morts.
Les premiers déportés arrivent en avril 1941, leurs tâches consistent à aménager la route d’accès au camp, à construire celui-ci et à exploiter la carrière se trouvant non loin de là. Au printemps 1942, l’effectif du camp gonfle considérablement, les déportés arrivent de toute l’Europe, en grande majorité, ce sont des déportés politiques dont les « Nacht und Nebel », mais aussi des « asociaux », des droits communs, des juifs, des Tziganes ou encore des homosexuels.
Le camp fonctionne comme un réservoir de mains d’œuvre qui alimente d’autres camps ou kommando, en tout, 68 dans toute l’Alsace. Devant la menace des armées alliées, il est évacué entre le 31 août et le 4 septembre 1944 vers Dachau.
Une visite éprouvante
La visite a débuté par le musée où les élèves ont pu se rendre compte de l’horreur et de la perversion du système nazi .
Il s’agissait d’un lieu de torture où ont eu lieu les expérimentations médicales des professeurs nazis de l’Université du Reich de Strasbourg et aussi d’un lieu de travail qui devait être rentable pour l’industrie de guerre nazie. Ainsi, par exemple, les cendres des déportés étaient vendues à leur famille. La visite s’est poursuivie par le camp, les étudiants ont pu observer la disposition des baraquements (quatre seulement sont encore conservés), ils sont passés devant la potence et ont pu visiter le block crématoire.
En quittant ce lieu, les élèves sont déstabilisés: « Pendant la visite, j’ai ressenti beaucoup d’émotions différentes» explique Elisa Pontarollo, « C’était très intéressant, mais très difficile » témoigne encore Caroline Guichard.
Une visite nécessaire
Bien qu’affligés, ils ont compris la nécessité de se rendre sur ces lieux : « Le fait de se rendre dans ce camp est une chose importante car elle relève du devoir de mémoire. L’émotion qui s’en dégage permet de se rendre compte de la réalité des faits » commente Thomas Fendt.
Le site de l’ancien camp de Natzweiler est un témoin des événements qui se sont déroulés durant la guerre. C’est un lieu de mémoire d’autant plus important qu’il doit prendre le relais des derniers témoins directs des événements.
A.DONTENWILL
L.MEYER